De mémoire de riverains, l’eau du lac n’a jamais atteint cette température pour une aussi longue période. En ce matin du 24 août 2021, mon thermomètre dans le lac indiquait 28 degrés.

Le 22 août 2021 alors que l’eau était à 28 degrés

Comme vous le savez sans doute, de plus en plus de lacs au Québec vivent des périodes de cyanobactéries ou algues bleus-verts lorsque l’eau devient trop chaude. Le grand coupable: le phosphore. Ce phénomène absolument non souhaitable se produit quand une eau trop riche en nutriments dépasse un certain seuil de température. L’eau d’une partie du lac, souvent une petite baie ou l’eau est plus chaude, se transforme alors très rapidement en « purée de pois » et ça dure parfois des jours. L’eau devient toxique; un chien s’y empoisonnerait. Notre lac n’est pas à l’abris de ce problème, surtout avec les changements climatiques dont le monde entier commence à sentir les effets. Nous en avons eu une courte période à notre lac en 2008. Il fallait agir et nous l’avons fait:

Ça ressemble à ça une purée de pois! Ça pue et c’est toxique.
Il faut éviter ça à tout prix!

Au fil des années, l’ARLD a pris différentes mesures afin d’améliorer la qualité de l’eau, les principales étant:

  • un reboisement des rives,
  • une mise à jour complète de toutes les installations septiques
  • et l’adhésion à la politique de protection des bandes riveraines.


Maintenant que c’est fait, que pouvons-nous faire de plus? Pour prévenir, il nous faut redoubler de vigilance là ou nous pouvons agir:

  • Ne pas appliquer aucun engrais sur nos pelouses, plates-bandes et haies. Même le compost est à proscrire, c’est un engrais.
  • Limiter notre consommation de savon et prendre ceux sans phosphate.
  • Prendre soin et densifier nos bandes riveraines. Ce sont elles qui captent les nutriments avant qu’ils ne parviennent au lac. Elles sont les poumons du lac.

La qualité de notre eau s’est améliorée depuis un vingtaine d’années. Avec beaucoup d’efforts, nous avons collectivement réussi à renverser la tendance prise depuis les années 1950. Continuons dans le même sens et ce lac pourra encore faire le bonheur de plusieurs générations d’enfants qui apprendront à leur tour à l’aimer et à le protéger. C’est un grand privilège que de posséder un chalet dans un environnement de cette qualité, soyons-en conscient. Nous comptons sur vous tous pour en prendre soin.

Rodrigue Daigle, chalet 150